Apres quelques jours en Ecosse, et ceci en totale immersion, je dois admettre qu'il est difficile d'ecrire en francais. Ici, les gens ne parlent qu'anglais, et certains ont un tel accent que pour me parler, ils doivent aller ... t... r... e... s...d... o... u... c... e... m... e... n... t, du coup, je ne parle que dans la langue de Shakespeare.
Et qu'y a t il au programme d' une semaine dans un parc naturel se concentrant sur la survie des grands tetras?
Et bien... il faut savoir qu' un des buts ici est de favoriser la regeneration des pins ecossais, et que pour ce faire, on degomme pas mal de gibier (cerfs). Et je dois dire qu'en 5 jours ici, j'ai appris enormement sur la chasse et le boulot des gardes de la foret d'Abernethy. En fait, j'ai appris a utiliser un fusil (du genre fusil d'assaut avec silencieux et viseur grossissant). C'est tres impressionant,m non seulement le bruit, mais aussi et surtout le recul provoque et le coup dans l'epaule. Cela dit, c'est une chose de tirer sur une cible en carton, c'en est une autre de tuer un animal qui gambade gaiement devant vous. Et je pense que je ne franchirai jamais le pas, meme si maintenant, je comprends mieux le point de vue d' Anne.
Aussi, j'ai ramene du gibier tue le matin meme a l'aide d'une sorte de quad, un argo pour etre exacte (non, pas un agro...), que j'ai eu le droit de conduire (ne vous inquitez pas, il n'y a pas eu de morts, essentiellement parce qu'on a fait du hors piste) (cf. la jolie image que voici).
D'ailleurs, ames sensibles s'abstenir de regarder ce qu'il y a a l'arriere de l'argo et au bas de la photo. Bien sur, meme si l'argo peut aller quasimment n'importe ou, il est difficile d'escalader certaines pentes des montagnes ecossaises, donc on doit trainer les cerfs jusqu'en bas... a la force des bras. Comme vous etes sages (en fait quasimment personne ne vient sur ce site, il est trop merdique), voici en exclusivite 2 photos de moi tractant un gentil petit cerf de 90kgs (une fois vide)...
petite dedicace a Nico Poure et Anne (amis des animaux et vegetariens s'abstenir, ou imaginer qu'il fait la sieste):
sur la 1ere je suis debout, mais pas sur la 2eme...
Une fois de retour a Forest Lodge (c'est le nom du micro village en plein centre de la foret ou il y a les bureaux, les ateliers et quelques logements pour les personnes travaillant pour la RSPB), le gibier est "etete" (c'est plus poetique que "decapite" je trouve), les bois sont scies pour etre vendus, la machoire inferieure prelevee pour identification et comptage. Le reste du corps est evide pour etre vendu au boucher. Si quelqu'un travaillant ici desire acheter l'animal, on le deshabille... on l'ecorche, quoi. (Et dire que j'ai fait tout ca...). Comme la peau est solidement attachee aux muscles, on fait quelques decoupes (comme pour la dissection de la souris) le long des pattes, puis on donne des coups de poings entre peau et muscles (comme pour le kung-fu), et la peau vient comme par enchantement...
Bon, il ne faut pas croire que je tue toute les bestioles que je croise dans la Nature... Par exemple, je suis gentille avec les blaireaux (non, pas avec les Michels :-) je blague, il s'est ameliore en 1 an). Je me contente de leur donner des cacahuetes et de les prendre en photos.
C'est pas mignon, ca?